3 semaines après la bonne perf enregistrée à Rennes pour les finales du championnat de France corpo (3ème place à la clé), nous nous déplaçons à 8 joueurs de la section squash de l’AS pour participer aux jeux mondiaux inter-entreprises à Majorque.
Si les jeux européens existent depuis longtemps, ce n’est que la 1ère édition de leur déclinaison mondiale.
Quelques inconnues au tableau, donc, concernant notamment l’organisation de l’évènement et les pays participants.
Et ces inconnues évoluent progressivement en légère inquiétude quand nous nous rendons compte que l’organisation ne diffuse que très peu d’infos sur l’évènement. La veille du départ, nous ne savons ainsi pas combien d’équipes participent à la compétition et il subsiste même des doutes quant au lieu des rencontres…
Histoire de gagner en sérénité et de bien s’acclimater aux températures et à la gastronomie locales, nous arrivons dès le mardi aux Baléares (en fait, surtout une contrainte de vols au départ de Rennes, qui ne partent que le mardi, mais bon, on va pas se plaindre).
Il fait beau et chaud, comme disent les Belges J
La 1ère journée est consacrée à la visite de quelques jolis coins de l’île. Et il faut bien avouer qu’il y a de quoi faire. On opte pour la Cap Formentor, tout au nord, puis la route spectaculaire qui nous mène au port de Sa Callobra, avec un petit saut à l’embouchure du torrent del Pais, et on termine par le village de Soller.
Rien de tel que ces moments agréables passés ensemble, sans stress, pour assurer la cohésion d’équipe.
Maryse faisant toujours bien les choses, un apéro géant est organisé le mercredi soir avec toutes les sections. L’occasion de croiser quelques têtes connues et de faire connaissance avec d’autres.
Nous prenons ensuite le chemin du « village des jeux » (en fait, une demi-douzaines de petite cahutes posées sur le « parc de la mar ») pour retirer les accréditations, qui nous sont annoncées comme étant indispensables pour pouvoir participer aux compétitions.
Pour répondre à l’insistance de la FFSE, nous veillons donc à être au RDV, à 21h, pour retirer les accréditations.
C’est le gros bordel : l’organisation jongle avec des centaines d’accréditations non classées qui viennent de leur arriver en tas.
Le pragmatisme payant toujours, face à l’impossibilité de nous remettre nos badges, on nous apprend qu’ils seront finalement disponibles le lendemain sur le lieu des compétitions.
Précisons qu’à ce moment-là, nous ne savons pas encore à quel endroit nous allons jouer, puisque 2 clubs de squash sont annoncés sur la carte des installations des jeux…
A tout hasard, nous laissons un n° de mobile au DTN de la FFSE qui traîne par-là (lequel finira par nous laisser vers 23h un message nous indiquant le lieu de nos matchs le lendemain matin).
Un peu dépités, nous jetons quand même un œil à la cérémonie d’ouverture qui se déroule juste à côté… pour constater qu’elle est plus qu’anecdotique. Pour certains pays (dont le dernier organisateur en date des jeux européens), il n’y a strictement personne à défiler derrière le drapeau ! Quel engouement !
Heureusement, il faut beau J
Dodo relativement tôt, pour être d’attaque à l’heure de convocation le lendemain matin.
1er jour de compétition :
Avec le sérieux qui nous caractérise, nous arrivons un peu en avance au club de squash.
Il faut avouer que nous n’avions qu’une confiance modérée dans les navettes annoncées par l’organisation entre les hôtels et les installations sportives.
Évidemment, les accréditations ne sont pas là. On nous apprend donc que, finalement, il n’y en aura pas besoin…
Gros effort de l’organisation : les tableaux sont (enfin !) publiés.
L’occasion de constater qu’il n’y a qu’un tableau de 8 en +40 et un tableau de 16 (et encore, pas tout à fait complet) en open.
Pour ce qui nous concerne (Christophe, James et moi, soit l’équipe « Orange Cesson B », alignée en +40), nous attaquerons directement en quart de finale pour un tournoi de 3 rencontres max, l’organisation n’ayant pas jugé bon de constituer des poules, ce qui aurait permis de jouer davantage de matchs…
Il y a tout de même quelques bonnes nouvelles :
– le club est super agréable, avec des vestiaires confortables, un bar/restau spacieux et même une petite piscine en plein-air
– les courts de squash, qui avaient l’air vraiment pourris, s’avèrent en fait tout à fait jouables.
– la participation assez réduite fait que nous pourrons peut-être nous contenter des 3 seuls terrains du club
(et sinon, il fait toujours beau J)
Nous apprenons d’ailleurs, au gré des discussions avec d’autres joueurs, que plusieurs équipes se sont désistées face au caractère improvisé de l’organisation. Info ou intox, difficile à dire, mais il est vrai que certaines entreprises que nous avons l’habitude de croiser dans ce genre de manifestations sont absentes (Supermagnet, SG Stern, Veolia, US Cheminots, etc. – mais peut-être ces derniers n’ont-ils pas pu venir jusqu’à Majorque en raison des grèves de chemin fer ?).
Quoiqu’il en soit, notre tournoi démarre à 17h, c’est-à-dire après toute une journée à poireauter au club ; heureusement, il y a la piscine et 2 autres équipes Orange à supporter/coacher.
La 3ème place aux championnats de France à Rennes n’a pas totalement fait disparaître le fantôme de Riccione (élimination en pré-tour contre une sélection italienne des meilleurs joueurs de +40 qui n’avait donc rien à faire dans un championnat corpo, pour une superbe 17ème place comme résultat final, alors que le podium nous tendait les bras), aussi nous sommes un peu tendus, au moment de jouer contre Airbus Operations GmbH, des Allemands comme le GmbH l’indique.
Tendus, sauf Christophe, qui joue sérieux mais pas stressé et se défait donc de son adversaire, 3/1.
James enchaîne et démarre bien, mais, comme à Riccione, il subit un gros coup de chaud (il faut dire que c’est une vraie fournaise sur les courts, en cette fin d’après-midi). Il s’accroche, mais finit par perdre 3/2.
Je dois donc remporter mon match si on veut éviter une nouvelle désillusion.
James m’a mis en confiance avant la rencontre, en m’annonçant que mon adversaire est « de loin le meilleur joueur de leur équipe »…
Et c’est vrai que son coup droit est dévastateur.
Mais heureusement, son revers est beaucoup moins bon.
Je démarre plutôt bien et remporte le 1er jeu, 12-10.
Le 2nd est très serré également, mais je le laisse filer, 12-10.
Petit coup de fatigue dans le 3ème et ça fait 2/1 contre nous.
C’est curieux… ça commence à sentir un peu la même odeur qu’à Riccione… Vous ne trouvez pas ?
Heureusement, Sergio, mon adversaire Allemand, qui est en fait Portugais comme son nom l’indique, commence lui aussi à fatiguer.
J’arrache le 4ème (me souviens plus du score).
Le dernier jeu est une bataille rangée. Nous sommes tous les deux au bord de l’asphyxie.
Bien coaché par Christophe et par la fatigue, je ne me focalise plus que sur une chose, marteler le revers de mon adversaire.
Et ça finit par marcher : à l’usure, je remporte ce 5ème jeu, 11/7 il me semble, à bout de force et de nerfs.
Quel soulagement !!
Riccione est définitivement digéré.
En plus, il fait beau J
2ème jour de compétition :
Dernier jour de compétition, en fait, puisque nous jouons aujourd’hui demi-finale, puis finale ou match pour la 3ème place.
La demi-finale est un duel fratricide : nous retrouvons les copains d’Orange Cesson C, qui ont passé l’obstacle d’une autre équipe allemande à laquelle ils étaient confrontés en quart.
Ambiance sympa et matchs intéressants.
D’autant que nous l’emportons 😉
Nous voilà donc en finale !
La finale se joue à 17h, face à la Française des Jeux Vitrolles, que nous connaissons bien, et devant une affluence record d’une douzaine de spectateurs.
James lance les hostilités, contre Joël Montels.
Deux styles de jeux un peu similaires, dans le sens où l’un comme l’autre prennent peu de risques et tentent d’user leur adversaire.
C’est d’abord James qui s’en sort le mieux, puisqu’il mène 2 jeux à 1.
Puis 5-0 dans le 4ème.
Il entrevoit sans doute la victoire… et sort donc de son match. Il perd le 4ème.
Le 5ème est également serré, mais c’est à Joël qu’il reste le petit supplément de ressources pour aller chercher la gagne.
Nos adversaires ayant amené dans leurs valises leur prof de squash pour jouer n°1, on se dit que ça va être compliqué (le gars est un ancien n°11 français…).
Pour ma part, je me trouve donc confronté à Daniel Bandiera, classé 2D et qui est d’habitude n°1 de la FDJ.
Et je démarre mal. 5-0.
Je rentre enfin dans le match, mais je perds le 1er jeu 11-5.
C’est beaucoup mieux dans le 2ème, puisque je mène 8-3.
Mais dans cette rencontre sans enjeu, et avec la dépense physique et nerveuse de la veille qui m’a bien vidé, je perds ma concentration. Résultat, Daniel remonte et empoche le 2ème jeu.
Le 3ème n’est plus qu’une formalité (pour lui).
La « FDJ augmentée » est « championne du monde ».
Tant mieux pour eux.
Quant à nous, on est très heureux avec notre médaille d’argent.
D’autant que les « jeunes » qui concouraient en open décrochent eux aussi une 2ème place !
Du jamais vu pour la section et une sacrée reconnaissance pour les joueurs, mais aussi (et surtout) pour tout le boulot fourni par Philippe, le président de la section et Gilles, son suppléant-dauphin-désigné.
Il fait définitivement beau J
RDV à Gand l’année prochaine pour les jeux européens, où on espère une organisation un peu plus sérieuse, plus de participants, mais des résultats aussi bons !
signé de la plume de Jérôme.