Après 2 titres de champion de France consécutifs, l’AS Orange se déplaçait, du 30 octobre au 1er novembre, pour disputer l’édition 2021 du championnat de France entreprises de squash, à Antibes.
En raison de l’absence de Baptiste, notre jeune n°1 (parti disputer les finales du championnat de France jeunes, en catégorie moins de 19 ans), la compo était Christophe en n°1, Eric en n°3 et moi en n°2. Evidemment, sans notre fer de lance, l’ambition était revue à la baisse par rapport à l’année dernière et nous partions avec un vague objectif de décrocher une place dans les 5 premiers, sur un total de 23 équipes (bel effort de la ligue PACA, organisatrice de l’évènement).
Après une journée pour découvrir le superbe arrière-pays niçois et passer au club pour l’enregistrement des équipes, nous démarrons la compétition samedi après-midi face à l’équipe d’IBM. Pour l’occasion, un collègue d’OBS Sophia est même venu nous encourager ! Certains disent que le squash est un sport qui est trop exigeant physiquement et donc potentiellement dangereux pour la santé. Hé bien cette 1ère rencontre était là pour les détromper, puisque 2 de nos adversaires affichent respectivement 69 et 76 ans au compteur !! De beaux restes sur le plan technique, mais nous remportons assez tranquillement les 3 matchs.
Le 2ème jour nous voit opposée une équipe un peu plus juvénile en quart de finale : UEM Sport, venant de Lorraine. Leur compo est très homogène, avec deux joueurs classés 3D et un 4A.
Je démarre face à leur n°2, Christian. Nous sommes tous deux classés 3D, mais ça ne se voit pas vraiment lors du 1er jeu… que je perds 11/2. Un échauffement trop léger fait que je ne suis pas du tout rentré dans mon match pour l’instant.
Heureusement, mon diesel se met en route et les jeux suivants sont plus équilibrés.
Je gagne finalement 3/1 et, malgré ce couac du début de partie, j’estime avoir fait une partie sérieuse.
La rencontre est donc bien lancée pour nous et, comme très souvent, Chris confirme en nous qualifiant pour les demi-finales (victoire 3/0, face à un adversaire combatif, mais moins à l’aise techniquement).
Eric n’a plus qu’à conclure, avec une petite perf à 4A au passage.
Nous terminons juste à l’heure pour regarder le match de Baptiste, en finale du championnat de France U19.
Il est opposé à Brice Nicolas, son partenaire d’entraînement au pôle espoirs d’Aix-en-Provence. J’avais vu ce dernier jouer à Nantes il y a quelques semaines et je l’avais trouvé très impressionnant. Une parfaite maîtrise technique (comme d’hab, pour les joueurs qui ont débuté très tôt et avec des coachs compétents), un physique monstrueux (comme d’hab, pour les joueurs de cet âge-là et qui s’entraînent aussi régulièrement) et surtout, un style de jeu très agressif, qui met constamment la pression sur son adversaire en jouant la balle très rapidement.
Mais j’avais aussi vu jouer Baptiste à cette même occasion et je l’avais également trouvé excellent.
Leur finale promet donc un beau spectacle.
Et malheureusement, Baptiste semble avoir du mal à rentrer dans son match. Il fait 5 fautes directes et perd le jeu… par 5 points d’écart. Le 2ème jeu est un peu similaire et se termine sur le même score. On a l’impression que Baptiste est timoré, qu’il n’ose pas prendre le jeu à son compte, même lorsqu’il a de (rares) occasions d’attaquer. Le 3ème jeu est un peu plus serré, mais là encore, son adversaire prend le dessus. 3/0, la messe est dite et on est quand même un peu triste pour le Gamin. Il nous avouera plus tard qu’en fait, Brice était tout simplement plus fort que lui et qu’il avait tout essayé, mais que le rythme que son adversaire imposait était trop élevé.
Il sera intéressant de suivre leurs prochaines confrontations, car nul doute que Baptiste va tirer des enseignements de cette défaite pour continuer à travailler et à progresser.
Quelques heures plus tard, c’est pour nous le moment de jouer notre demi-finale, face à l’équipe Safran So Squash, comme l’année dernière au même stade de la compétition.
Il s’agit d’une équipe francilienne (Vélizy), composée de joueurs travaillant dans la branche transports de Safran.
Là encore, c’est moi qui débute la rencontre face à leur n°2, Jean-Guillaume, un solide gaillard à la frappe de balle puissante, classé 3C. Connaissant les 2 autres membres de leur équipe, je sais que notre match sera très probablement décisif pour la qualification.
Le 1er jeu est disputé, mais je le gagne (11/7). Les 2 suivants sont à l’avantage de mon adversaire, qui joue avec précision en trouvant de belles longueurs côté droit, aidé il est vrai par mes mauvais choix tactiques qui lui ouvrent le court (trop de doubles murs… TROP DE DOUBLES MURS !!!!).
Je reviens sur un schéma tactique plus cohérent et remporte le 4ème jeu.
On entame donc le 5ème jeu et, pour une raison inconnue, si ce n’est mon incapacité chronique à rester concentré sur un schéma de jeu bien défini, je recommence à jouer trop vite devant, avec des balles peu dangereuses qui plus est, sur lesquelles mon adversaire peut prendre le jeu à son compte. Il conclut ce jeu décisif 11/6 et, comme par hasard, je n’ai alors aucun mal à retrouver toute ma lucidité pour comprendre que j’ai donné le bâton bien comme il faut pour me faire battre. Il me faudra plusieurs longues minutes tout seul dans mon coin pour évacuer un peu de ma frustration.
Pendant ce temps, Chris est rentré sur le court, pour affronter Alexandre Breton, un adversaire qu’il connaît déjà, pour l’avoir croisé notamment au championnat de France vétérans. Normalement, il y a de la marge, mais le match est tout de même serré, Alexandre se défendant bien, remportant un jeu et étant même tout près d’emmener notre maestro au 5ème.
Mais victoire 3/1 quand même et c’est donc Eric qui joue pour la qualification en finale, face à Nicolas Nguyen.
Son adversaire est 600 places devant lui au classement national, mais on sait qu’Eric vaut mieux que son classement et donc on y croit.
Les échanges sont disputés, le score est serré, Eric donne tout ce qu’il a… mais c’est tout de même Safran qui l’emporte et se qualifie en finale.
Evidemment, on est déçu (c’est que, la victoire, on y prend goût).
Certes, on s’en doutait avant même d’arriver à Antibes, mais c’est maintenant qu’on sait pour de bon qu’on ne conservera pas notre titre de champion de France.
Cela dit, il reste une médaille de bronze à aller chercher le lendemain, contre nos vieilles connaissances de la FDJ.
La soirée au club est sympa comme tout (très bien organisée, bonne bouffe et bonne ambiance ; immense bravo d’ailleurs aux salariés du club et aux bénévoles de l’asso). Il paraît que ça s’est terminé vers 4h du mat’ mais sans nous, qui sommes rentrés à l’hôtel plus tôt que ça, mais bien repus quand même…
Nous revoilà donc frais (hum…) et dispos le lundi matin pour attaquer la rencontre face à la Française des Jeux.
On les connaît bien, pour les avoir souvent croisés, aux championnats de France et aux Jeux Européens. On s’apprécie et nos matchs ont toujours été serrés par le passé. Mais on se sent solides et prêts pour les jouer.
C’est Eric qui ouvre le bal, contre Olivier Kaluza. La tactique est claire : ne pas laisser son adversaire prendre ses marques, car on sait qu’il peut placer des frappes puissantes et précises, en coup droit notamment. Mais notre n°3 est très bien dans son match. Il met du rythme, fatigue son adversaire, mais sans prendre de risque. Et ça paye : 3/0. Nous voilà à un match de la médaille.
Christophe joue ensuite contre Daniel Bandiera. Un air de déjà vu, et cette fois-ci encore, Chris ne laisse aucune chance à son adversaire. 3/0 là aussi et la médaille est dans la poche !
Il me revient l’honneur de conclure notre tournoi, avec un match contre Joël Montels, que je connais bien aussi, mais que je n’ai eu l’occasion de jouer qu’une seule fois, il y a 6 ans à Toulouse. A l’époque, Joël était au-dessus et il m’avait battu assez facilement. Mais j’ai progressé depuis et, même s’il est toujours devant au classement (3C vs. 3D), je sais que je peux le battre. Le 1er jeu est à sens unique. 11/2 pour moi, avec un Joël pas dedans du tout. Il se réveille dans le 2ème jeu et l’emporte 12/10, avec un beau raté de ma part à 10 partout sur une balle que je mets dans la tôle alors que le court était grand ouvert… Je reprends le dessus dans le 3ème (11/6). Le suivant est plus accroché, Joël mène au score, puis je grapille pour revenir à 9 partout et je finis par 2 doubles-murs inversés (le genre de truc de vieux qu’on ne montre surtout pas dans les écoles de squash). 11/9 et une petite perf pour moi.
Finalement, le sentiment par rapport à cette compétition est un peu contrasté : même si on perd notre titre, on est contents de rajouter une breloque à la collection, mais on a quand même quelques regrets d’être passés tout près de la finale.
En tout cas, on donne RDV à tout ce petit monde en juin prochain pour aller reconquérir le titre de champion de France à Nancy et revoir l’Europe à Arnhem !
Bien entendu, tout ceci ne serait pas possible sans le soutien de l’AS Orange et de ses partenaires, ainsi que de la Ligue de Bretagne et du Comité Départemental 35 de squash. Mille mercis à eux, une fois encore.
Article rédigé par Jérôme.